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Conclusion 2.1

  • Photo du rédacteur: dolcibanana
    dolcibanana
  • 1 janv. 2016
  • 2 min de lecture

Artiste maudit (def) : -rejeté de la société

-voué à la damnation éternelle





Camille Claudel n’est pas une héroïne mais une artiste. Au-delà d’une vie de passion à laquelle s’attache trop souvent le romanesque, le regard doit se porter essentiellement sur l’œuvre. Dès son enfance à Villeneuve, elle travaille la terre, le plâtre, aussi bien que le fusain, le crayon de couleur, la gouache… « Il serait infiniment intéressant de connaître les premiers balbutiements du talent de Mlle Claudel pour celui qui se propose d’étudier, d’après des documents certains, le caractère et l’œuvre de la jeune artiste, de voir les essais en terre qu’elle modelait étant petite fille et qui représentaient des personnages illustres ou cruels dont ses rêves d’enfants étaient pleins. » Mathias Morhardt, à Mademoiselle Camille Claudel, 1898.





Dès 1886 Camille écrit dans sa correspondance « Il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente. » C’est l’artiste, en tant que sculpteur, qui remet sans cesse sur le métier l’œuvre qu’elle est en train de créer. Il suffit de voir toutes les reprises, variantes, parfois à des intervalles très longs, opérées sur certaines sculptures comme La Valse, Persée

C’est aussi la liaison orageuse avec Rodin et les difficultés financières, comme les commandes insuffisantes, le prix des matériaux, marbre, onyx, bronze, le coût des modèles et des ateliers mais aussi par la difficulté d’être une femme sculpteur en cette fin du 19ème siècle qu'elle a commencé à s'isoler.


A partir de 1905, les témoignages se font plus nombreux sur l’isolement volontaire de Camille Claudel, son incapacité à créer de nouvelles œuvres. A l’inspiration succède les destructions. En 1912, elle dit avoir brisé ses modèles en plâtre et brulé tout ce qu’elle pouvait pour se venger de ses ennemis « Rodin et sa clique ». Le délire de la persécution s’est définitivement installé. « Ma maison est transformée en forteresse, des chaînes, des pièges à loup derrière toutes les portes témoignent du peu de confiance que j’ai dans l’humanité. » Le diagnostic s’impose aux médecins : Camille Claudel est atteinte de psychose paranoïaque.






Comme beaucoup de créateur, Camille Claudel est une artiste tourmentée dans la construction de son œuvre. A travers les nombreux films et récits souvent basés sur la méconnaissance du métier de sculpteur et de l’époque qui ne laisse guère de place à une femme sculpteur, le temps a fait d’elle une héroïne de tragédie. Au delà de la fiction reste une œuvre unique dans l’histoire de l’art.






Camille Claudel a participé à de nombreux salons et expositions, a vendu des œuvres, même si les commandes de l’état notamment, n’ont pas été aussi nombreuses qu’elle pouvait l’espérer. Elle a été reconnue et acclamée par de nombreux critiques d’art et écrivains pour chacune de ses œuvres exposées. Rodin l’a soutenue même quand elle a repris sa liberté pour travailler seule dans son atelier. Si elle a disparu de la scène parisienne pendant de longues années, son retour a remis son œuvre à l’honneur lors de la grande rétrospective organisée au musée de Rodin en 1951.


 
 
 

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